Modèle de lettre : Demande de mise à disposition de la BDESE

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Quelles sont les conséquences de l’absence de consultation du CSE ?

Quelles sont les conséquences de l’absence de consultation du CSE ?

Les recours du CSE en cas d'absence de consultation :

L'absence totale de consultation du CSE ou une consultation irrégulière, qui ne lui permet pas d'exprimer un avis en pleine connaissance de cause, sont susceptibles de constituer un délit d'entrave. Le défaut de consultation régulière du CSE est susceptible de constituer un trouble manifestement illicite que le juge des référés peut faire cesser en ordonnant à l'employeur de suspendre la mise en œuvre de sa décision dans l'attente d'une consultation régulière.

Conséquences absences de consultation du CSEIl a également été jugé qu'un Comité d'entreprise qui s'estime irrégulièrement consulté sur un projet de transfert partiel d'activité a la faculté de saisir le juge des référés en vue de faire suspendre le projet et de faire réintégrer les salariés déjà transférés, dans l'attente d'une régularisation de la consultation par l'employeur.

Le CSE peut également demander des dommages et intérêts en réparation du préjudice subi.

Conséquences de l'absence de consultation du CSE ?

Suspension de la décision de l'employeur :

Sur le plan civil, L'absence de consultation régulière du CSE est susceptible de constituer un trouble, que le juge des référés peut faire cesser en ordonnant à l'employeur de suspendre la mise en oeuvre de sa décision dans l'attente d'une consultation régulière.

Voici quelques exemples des conséquences constatées pour les entreprise lorsque le CSE n'est pas consulté :

  • Annulation du démontage de quatre machines dédiées à l’usinage et qui devaient partir pour la Hongrie (entreprise Bombardier ) - Décembre 2018 : Lorsque Bombardier a décidé de transférer l’activité bogies, usinage et peinture, pour faire de l’usine de Crespin un centre d’ingénierie et d’assemblage, le démontage de quatre machines n’a pas été clairement signifié aux élus du CE. Le CE a saisi le tribunal de grande instance de Valenciennes qui a décidé, le 4 décembre, que Bombardier devait garder ces machines à commandes numériques. Parce que le comité d’entreprise n’avait pas été consulté sur ce projet de transfert en Hongrie.
  • Les modalités de commercialisation d'un nouveau contrat collectif d'assurance qui affectent globalement le mode de rémunération et qui concernent les conditions de travail du personnel intéressé, relèvent de l'information-consultation du comité d'entreprise, peu important que la rémunération effective soit ou non plus avantageuse pour les salariés. Pour faire respecter l'obligation qui incombe à l'employeur de consulter le comité d'entreprise et de négocier le montant des salaires effectifs, le juge a le pouvoir de faire défense à une société d'assurances de mettre en oeuvre le mode de rémunération résultant d'un nouveau contrat collectif d'assurance, Cour de cassation - chambre sociale - Audience publique du mardi 28 novembre 2000 - N° de pourvoi: 98-19594.
  • Ayant constaté que le projet "Evolution des centres de services partagés" avait un effet direct local sur les conditions de travail des salariés de l'établissement "siège", la cour d'appel en a exactement déduit, au regard des dispositions de l'article L. 2327-2 du code du travail, dans leur rédaction applicable en la cause, que le comité de cet établissement devait être consulté préalablement à la mise en oeuvre du projet dans l'établissement, peu important que la décision émane de la seule direction générale, Cour de cassation - chambre sociale - Audience publique du mercredi 21 septembre 2016 - N° de pourvoi: 15-13364.
  • Le CSE peut obtenir des dommages et intérêts.

Les recours des organisations syndicales, en cas d'absence de consultation du CSE :

Absence de consultation du CE ou du CSEAux termes de l'article L. 2132-3  , les syndicats professionnels peuvent, devant toutes les juridictions, exercer tous les droits réservés à la partie civile concernant les faits portant un préjudice direct ou indirect à l'intérêt collectif de la profession qu'ils représentent. Il en résulte qu'ils peuvent demander en référé les mesures de remise en état destinées à mettre fin à un trouble manifestement illicite affectant cet intérêt collectif. Dès lors, une cour d'appel retient exactement que le défaut de réunion, d'information et de consultation des institutions représentatives du personnel, lorsqu'elles sont légalement obligatoires, portant une atteinte à l'intérêt collectif de la profession, des fédérations syndicales sont recevables à demander la suspension d'une mesure prise par un employeur tant que ce dernier n'aura pas procédé aux informations et consultations obligatoires, Cour de cassation, civile, Chambre sociale, 24 juin 2008, 07-11.411 .

 

Faq- Le délit d’entrave

Dans le cadre d’une entreprise ayant plusieurs sites sur une région qu’elle inspecteur du travail saisir en cas de délit d’entrave sur le fonctionnement du CSE celui du périmètre du siège social ou celui du périmètre du local CSE ?

La constatation du délit d’entrave peut être faite par l’Inspection du Travail qui dressera alors un procès-verbal qui fait foi jusqu’à preuve du contraire. Ce procès-verbal sera communiqué au Parquet aux fins de poursuite devant le Tribunal Correctionnel.
Les inspecteurs du travail sont chargés de constater les infractions au Code du travail et d’en dresser procès-verbal (C. trav., art. L. 8113-7). Pour accomplir leur mission, ils disposent notamment d’un droit d’entrée et de visite des locaux de travail, ils peuvent se faire présenter divers documents (procès-verbaux de réunions, registres, etc.), ils peuvent également auditionner les protagonistes de l’enquête, etc.
Il nous semble logique de solliciter l’inspecteur du périmètre local du CSE, ou est constatée l’infraction.La responsabilité pénale de l’infraction incombe en principe au dirigeant de l’entreprise et/ou à la personne morale employeur. L’employeur peut s’en exonérer en consentant une délégation de pouvoir, sauf s’il participe personnellement à la réalisation de l’infraction ou s’il n’ignore pas le caractère chronique des infractions commises. Malgré la délégation, il engage également sa responsabilité à l’égard du CSE s’agissant des mesures relevant de son pouvoir propre de direction.

Vous avez 3 ans pour initier un recours en justice.

Refus d’affectation d’un local, atteinte à l’exercice régulier de leurs fonctions

Il résulte des dispositions de l’article L. 424-2 du code du travail que le chef d’établissement est tenu, hors le cas de force majeure, de mettre à la disposition des délégués du personnel, un local adapté à l’exercice de leur mission.

Cour de cassation, criminelle, Chambre criminelle, 25 septembre 2007, 06-84.599

Dérangements intentionnels dans le local affecté aux représentants du personnel

Cour de Cassation, Chambre criminelle, du 17 novembre 1966, 66-90.425 : Constitue le délit d’entrave au fonctionnement du Comité d’entreprise, et le délit d’entrave aux fonctions des délégués du personnel, le fait pour un directeur d’usine, d’avoir intentionnellement à plusieurs reprises fait sortir, soit les membres du comité d’entreprise, soit les délégués du personnel, du local qui leur était affecté, pour y tenir des réunions qui, prévues à l’avance, ne leur avaient pourtant pas été annoncées.

La rédaction du Pv de la réunion de CSE par l’employeur est-ce un délit d’entrave ?

L’établissement des procès-verbaux des délibérations du CSE et le contrôle de leur rédaction sont réservés au secrétaire de ce comité. Commet un délit d’entrave l’employeur qui fait rédiger, sous son contrôle, le procès-verbal d’une telle délibération par une personne étrangère au comité (lui-même, ou sa secrétaire), Cour de Cassation, Chambre criminelle, du 1er décembre 1987, 85-96.612. Le secrétaire du CSE a une compétence exclusive s’agissant de la rédaction du procès-verbal des réunions de l’instance.

Jurisprudences délit d’entrave (exemples)

Jurisprudences délit d’entrave (exemples)

Jurisprudences délit d'entrave

Dans une entreprise, le délit d’entrave est l’infraction d’un employeur qui porte atteinte à la mise en place et au bon déroulement de la mission des représentants du personnel et à l’exercice du droit syndical.

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Délit d’entrave

Délit d’entrave

Définitions du délit d’entrave :

délit d'entraveDans une entreprise, le délit d’entrave est l’infraction d’un employeur qui porte atteinte à la mise en place et au bon déroulement de la mission des représentants du personnel et à l’exercice du droit syndical.

Le délit d’entrave est l’action ou l’omission qui porte une atteinte à un représentant du personnel dans l’exercice de ses missions, à la désignation d’une institution représentative du personnel, ou à l’exercice du droit syndical.

Conditions pour reconnaître le délit d’entrave :

Pour être reconnu comme tel, le délit d’entrave doit comporter :

  • un élément légal : texte de loi définissant l’infraction,
  • un élément matériel : L’action ou l’omission ou l’inaction ayant lésé la représentation du personnel. Par exemple, la non-mise en place du CSE à la date légale est un élément matériel constitutif d’un délit d’entrave.
  • un élément moral : caractère intentionnel ou volontaire, il n’y a pas besoin de prouver un mobile pour dénoncer un délit d’entrave.

L’auteur d’un délit d’entrave ne peut pas invoquer l’argument d’une négligence ou d’une méconnaissance de ses obligations pour invalider la nature du délit. Il importera au juge de déterminer si l’action, ou l’inaction, a été librement perpétré, sans recherche aucune d’une mauvaise foi de la part du prévenu.

Exemple des délits d’entrave :

  • le refus d’organiser les élections du CSE, l’employeur ne peut pas justifier la non-mise en place du CSE par une méconnaissance des textes réglementaires,
  • absence de local à disposition du CSE
  • taille du local du CSE :
  • l’exercice de pressions ayant pour objectif de décourager une candidature à des élections,
  • l’absence d’information ou de consultation obligatoire du CSE,
  • la fixation ou modification unilatérale de l’ordre du jour d’une réunion,
  • le non-respect du délai de communication de documents aux représentants du personnel,
  • la non-convocation d’un élu titulaire du CSE une réunion obligatoire,
  • le refus de mettre à disposition un local,
  • le licenciement d’un salarié protégé sans autorisation de l’inspection du travail.

Vous pouvez télécharger à partir du lien suivant des exemples de jugement pour délit d’entrave : https://www.happyce.fr/modeles-de-lettres-gratuites/jurisprudences-delit-dentrave/

Les auteurs d’un délit d’entrave :

L’acteur le plus susceptible de commettre un délit d’entrave est l’employeur, mais il n’est pas le seul acteur susceptible de faire obstacle au fonctionnement du CSE. Des élus peuvent également occasionner une entrave.

Le trésorier est tout particulièrement sujet au délit d’entrave car il a la tâche de gérer les finances du comité. Autoriser une dépense sans obtenir l’aval de ses pairs est l’un des délits d’entrave possibles. Quant au secrétaire, s’il valide une décision qui n’a pourtant pas remporté les suffrages nécessaires en réunion, il perturbe le bon fonctionnement du CSE et lui fait donc obstacle.

Un élu sans prérogatives supplémentaires est également en position d’entraver le comité, en empêchant par exemple la bonne conduite d’une réunion du comité. La jurisprudence a notamment reconnu le tort d’un élu ayant sciemment entraîné la sortie de salle du président par la profération d’injures à son encontre.

Délit d’entrave auprès de conseiller du salarié :

Article L. 1238-1 : Le fait de porter ou de tenter de porter atteinte à l’exercice régulier des fonctions de conseiller du salarié, notamment par la méconnaissance des articles L. 1232-8 à L. 1232-12 et L. 1232-14, est puni d’un emprisonnement d’un an et d’une amende de 3 750 EUR.

Que risque l’employeur qui commet un délit d’entrave ?

Le délit d’entrave est passible de sanctions pénales :

  • 1 an d’emprisonnement et une amende de 7 500 € en cas d’entrave à la constitution ou à la libre désignation des institutions représentatives du personnel (Article L2328-1) ;
  • une amende de 7 500 € en cas d’entrave au fonctionnement des institutions représentatives du personne (Article L2328-2) ;
  • 1 an d’emprisonnement et une amende de 3 750 € pour ce qui concerne l’exercice du droit syndical (Article L2146-1), le conseiller du salarié (Article L. 1238-1), la consultation sur le droit d’expression (L 2283-2), la rupture du contrat de travail DS et membres du CSE et des représentants de proximité en méconnaissance des dispositions relatives à la procédure d’autorisation administrative (Article L2433-1) , candidats aux élections et anciens élus. 

Le délai de prescription pour le délit d’entrave est de trois ans. Lorsque le délit d’entrave est commis par une personne morale, elle peut être sanctionné par les peines définies dans le Code pénal – Article 131-39, comme par exemple :

  • l’affichage ou de la diffusion de la décision ;
  • la dissolution de la personne morale ;
  • la fermeture pour 5 ans ou définitive de l’établissement ayant servi à commettre l’infraction ;
  • l’interdiction d’exercer pour 5 ans ou définitivement une ou plusieurs activités professionnelles ou sociales ;
  • du placement sous surveillance judiciaire pour cinq ans.

Quelle procédure pour un délit d’entrave au CSE ?

La première étape est la constitution d’un dossier de toutes les preuves, courriers, mails, procès-verbaux de réunions, tout ce qui atteste du délit est à garder.

Cela aura pour vertu additionnelle d’apaiser les craintes éventuellement suscitée par la perspective d’une action en justice à l’encontre d’un membre de son entreprise.

Pour enclencher une procédure pour délit d’entrave au CSE, trois voies sont possibles.

  • L’inspecteur du travail constate le délit d’entrave à l’issue de son contrôle et produit un procès verbal d’infraction. Si les élus constatent un quelconque obstacle pour exercer leurs fonctions, il est tout à fait possible de faire constater cette infraction par l’inspection du travail. Les inspecteurs du travail, les contrôleurs du travail et les fonctionnaires de contrôle assimilés constatent les infractions par des procès-verbaux qui font foi jusqu’à preuve du contraire. Ces procès-verbaux sont transmis au procureur de la République. Un exemplaire est également adressé au représentant de l’Etat dans le département.

    Avant la transmission au procureur de la République, l’agent de contrôle informe la personne visée au procès-verbal des faits susceptibles de constituer une infraction pénale ainsi que des sanctions encourues, Code du travail – Article L8113-7.

  • Le CSE engage lui-même une procédure. S’il n’est pas constitué, comme dans le cas d’un délit d’entrave pour non-mise en place du CSE, les IRP peuvent se substituer au comité social et économique. Sur la forme, le lancement de cette procédure doit intervenir suite à une résolution portée à l’ordre du jour d’une réunion ordinaire ou extraordinaire (l’employeur ne vote pas). Le CSE peut solliciter les conseils d’un avocat avec le budget de fonctionnement.
  • Solliciter directement le Tribunal de grande instance afin qu’un procureur décide d’ouvrir une enquête ou de classer l’affaire sans suite.

    Le comité d’entreprise qui souhaite recourir à l’aide du TGI doit délibérer en réunion de CE. Le point sera inscrit à l’ordre du jour de la réunion de CE, pendant la réunion il y aura un débat et un vote. la résolution est formalisée dans le procès-verbal de la réunion   Cour de Cassation, Chambre criminelle, du 5 septembre 2006, 05-85.895.

    Il ne faut pas oublier de désigner l’un des membres du Comité d’Entreprise, qui sera le représentant légal. Cette désignation permet d’être représenté aux côté du défenseur lors des convocations devant le tribunal. L’absence d’un mandat à l’attention du membre qui souhaite agir pour le compte et au nom du Comité d’Entreprise constituerait un manquement pour le juge, celui-ci ne pourrait pas retenir la plainte    Cour de cassation, criminelle, Chambre criminelle, 28 octobre 2014, 14-81.853.

À quelle juridiction s’adresser ?

  • Atteinte aux droits d’un élu en particulier (contrat de travail, défauts de paiement), le conseil de prud’hommes sera à solliciter.
  • Préjudice causé à la personne morale du CSE ou à une profession représentée par les syndicats, il reviendra au Tribunal de grande instance de traiter l’affaire.

 

 

Agir en justice, le CSE peut agir en justice devant une juridiction pour défendre ses intérêts

Agir en justice, le CSE peut agir en justice devant une juridiction pour défendre ses intérêts

Dans les entreprises d’au moins 50 salariés, le CSE est doté de la personnalité civile ce qui lui permet d'agir en justice c’est-à-dire de se présenter en justice pour agir, se défendre ou intervenir (C. trav., art. L. 2315‑23). La décision d’agir en justice fait l’objet d’un vote majoritaire en réunion du CSE. Le CSE peut agir en justice pour faire constater et pour faire cesser une entrave à son fonctionnement commis par l’employeur.

Les représentations suivantes peuvent également agir en justice :

Les missions du CSE sont élargies par rapport au CE en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail. Le CSE dispose donc désormais de la possibilité d’agir en justice pour protéger son fonctionnement, ses moyens et ses prérogatives tant au titre de ses attributions économiques, de ses attributions en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail qu’au titre de ses activités sociales et culturelles. Le CSE peut donc saisir la justice pour faire respecter tous ces droits qu’il tire de sa personnalité juridique.

En revanche, à ce jour, le CSE n’a pas pour mission de représenter ni les intérêts collectifs de la profession, ni les intérêts individuels des salariés, ni l’intérêt de l’entreprise. (voir le paragraphe ci-dessous, "Un CSE peut-il aller en justice pour défendre un salarié".

La personnalité civile du CSE :

le CSE peut agir en justice devant une juridiction pour défendre ses intérêts.Le CSE est une personne : c’est la personnalité civile du CSE. Le code du travail prévoit que le CSE est doté de la personnalité civile (C. trav. L 2315-25). Sur le plan pratique, cela signifie que le CSE a des droits propres distincts de ceux de ses membres. Il peut, d’une part, posséder un patrimoine et passer des contrats et, d’autre part, agir en justice en son nom. Il a corrélativement des obligations comme une personne physique. Le comité peut passer des contrats en son nom. Il s’agit de tous les contrats utiles à l’exercice de sa mission ; embaucher du personnel, conclure un bail, conclure des contrats dans le cadre de ses activités sociales et culturelles (adhésion Inter CE, chèques vacances, voyages…). Le comité peut posséder et gérer un patrimoine. Ce patrimoine comprend tous les biens propres du comité : liquidités, produits financiers, terrains, immeubles, biens meubles etc. Il peut en disposer librement. Le comité peut aussi recevoir des dons et des legs.

Délais sur la recevabilité de la demande en justice :

Les actions personnelles ou mobilières se prescrivent par cinq ans à compter du jour où le titulaire d'un droit a connu ou aurait dû connaître les faits lui permettant de l'exercer (C.civil - art.2224), exemple le paiement d’un reliquat d’une subvention de fonctionnement.

Le CSE peut notamment agir en justice dans les cas suivants :

  • Élection du comité social et économique (CSE) : Contestations relatives à l'électorat, la composition des listes de
    candidats, la régularité des opérations électorales ou la désignation des représentants syndicaux au CSE (c. trav. art. L. 2314-32 ; c. org. jud. art. R. 211-3-15).
  • Mise en place du CSE central et des CSE d'établissement : Contestation de la décision du DIRECCTE saisi d'un recours contre la décision de l'employeur définissant le nombre et le périmètre des établissements distincts, faute d'accord d'entreprise ou d'accord avec le CSE (c. trav. art. L. 2313-5 et  R2313-3).
  • Information/consultation du CSE :
  • Contentieux relatifs aux expertises décidées par le CSE :
  • Contentieux relatif à la désignation des délégués syndicaux (c.org. jud. art. R. 211-3-16).
  • Contentieux relatifs aux conventions et accords collectifs : Contestations relatives aux consultations des salariés organisées
    pour certains accords (ex. : dans une entreprise ayant un DS en cas d’accord minoritaire, dans les entreprises sans DS et dont l’effectif habituel est inférieur à 11 salariés pour ratifier un projet d’accord présenté par l’employeur (c. trav. art. L. 2232-12, c. org. jud. art. R.211-3-17).
  • Plan de sauvegarde de l'emploi : Contestation une décision d’homologation d’un plan de sauvegarde de l’emploi (CAA Marseille, 15 avr. 2014, n° 14MA00387 et CAA Versailles, 16 sept. 2014 n° 14VE01826).
  • Reconnaissance d’une unité économique et sociale : Le comité d'entreprise d'une société, qui a, en particulier, pour objet d'assurer une expression collective des salariés permettant la prise en compte permanente de leurs intérêts dans les décisions relatives et à la gestion et à l'évolution économique et financière de l'entreprise, a qualité pour demander en justice la reconnaissance d'une unité économique et sociale permettant la mise en place d'un comité d'entreprise commun à cette société et à d'autres, (Cass. soc., 29 janv. 2003, n° 01‑60.848).
  • Activités sociales et culturelles du CSE : Pour fixer le taux de contribution de l’employeur aux activités sociales et culturelles (Cass. soc., 17 sept. 2003, n° 01‑11.532).
  • Plainte au pénal pour délit d’entrave : Cass. crim. 30 juin 1998, n° 97‑80398.
  • Abus de confiance : Cass. crim. 19 févr. 2019, n° 18‑85.131.
  • Pour engager la responsabilité civile des prestataires de services avec qui il est contractuellement lié ou pour obtenir l’exécution de contrats qu’il a passé.
  • Exercer une action en justice au nom des salariés. Cette action n’est possible que si le CE a un mandat des salariés (Cass. Soc. 14 mars 2007, n°06-41.647, Blanchard c/Sté GEEPF).
  • Demandé en justice l’exécution d’une décision ayant trait au paiement de certaines heures de travail prise unilatéralement par l’employeur et annoncée par celui-ci lors d’une réunion du comité (Cass. Soc., 23 octobre 1985, n°84-14.272, CE Draftex c/Sté Draftex).

Quel est le tribunal compétent ?

Depuis le 1er janvier 2020, les le tribunal d’instance et le tribunal de grande instance ont disparu, ils sont remplacés par les Tribunaux Judiciaires.

Ils seront notamment compétents pour les contentieux relatifs :

  • Aux élections du CSE ;
  • Aux informations et consultations du CSE ;
  • Aux expertises demandées par le CSE ;
  • Aux désignations de délégués syndicaux ;
  • Etc…

Les greffes sont également fusionnés. Ainsi, par exemple, les accords d’entreprise devront être déposés au greffe du tribunal judiciaire et non plus au greffe du conseil de prud’hommes.

Le Comité doit être représenté par l’un de ses membres :

Pour gérer son patrimoine, passer des contrats, agir en justice, le comité devra être représenté par l’un de ses membres désigné à cet effet. De même, en l’absence du règlement intérieur le prévoyant, seule une délégation spéciale donnée par le CE peut habiliter l’un de ses membres pour diligenter une procédure. La volonté du comité doit en effet pouvoir s’exprimer à travers la « signature » d’un de ses membres, qui agira au nom et pour le compte du CE. En l’absence de délégation expresse, aucun membre du comité n’est habilité à le représenter, qu’il s’agisse du président (Cass. Soc., 1er juin 2010, n°09-12.758. Sté Devedis c/Chagnot ; Cass. soc., 19 nov, 1986, n°85-11.357. CE de Sté Sopalin c/Sté Sopalin), du secrétaire (Cass. Soc., 7 avril 2001, n°99-40.677. Pérez c/Sté de la CPAM de l’Essonne) ou des membres du CE et des autres salariés de l’entreprise (Cass. Soc., 25 juin 2002, n°00-18.268. SA Frigemar c/Union locale CGT de Bègles). Pour matérialisé la représentation du CE pare l’un de ses membres, il est nécessaire que les membres du CSE un mandat par écrit présentant certaines caractéristiques : Il ne doit pas être obligatoirement nominatif, il est possible de désigner « le secrétaire » sans le nommer (Cass. Soc., 19 nov. 1986, n°85-11.357. CE de la Sté Sopalin c/Sté Sopalin) ; Il peut être général et permanent ou spécial. Dans ce second cas, il est propre à une affaire (Cass. Soc., 18 mars 1997, n°95-15.010, Hertez c/CE des automobiles Peugeot).

La délibération du CSE pour agir en justice :

Le CSE délibère alors sur la décision d’engager toute procédure destinée à faire cesser une entrave. C’est souvent un moyen de faire pression sur l’entreprise. Le président du CSE ne participe pas au vote puisqu'il s’agit d’une action dirigée contre ce dernier. Vous pouvez télécharger gratuitement un modèle de mandat pour agir en justice, https://www.happyce.fr/modeles-de-lettres-gratuites/mandat-pour-agir-en-justice.

Un CSE peut-il aller en justice pour défendre un salarié ?

Contrairement aux organisations syndicales, « le comité d'entreprise ne tient d'aucune disposition légale le pouvoir d'exercer une action en justice au nom des salariés ».

La société ...... qui a exploité jusqu'à .......... un site de production à ............. Projetant de céder cette activité, les sociétés ................et ............... créent une nouvelle société pour transformer le site .......... en filiale. L'usine est vendue et le personnel transféré. Peu de temps après, le repreneur est mis en liquidation judiciaire. Le comité d'entreprise, estimant que l'ensemble de l'opération juridique menée par ............. n'avait d'autre but que de mettre l'unité de production en faillite, décide de mener une action en justice pour faire juger frauduleuse la cession de l'usine, constater la nullité des licenciements et faire condamner ...............et les sociétés du groupe impliquées à réparer  le préjudice causé aux salariés. La cour d'appel de Douai admet la possibilité pour le comité d'entreprise d'agir au nom et pour le compte des salariés, mais elle est censurée par la Cour de cassation Cour de cassation, civile, Chambre sociale, 13 juillet 2016, 15-14.801, Inédit.