Faq – Composition et statut des membres du CSE

Faq – Composition et statut des membres du CSE

Le CSE doit désigner obligatoirement un secrétaire adjoint ?

En effet c’est une obligation afin de prévoir le remplacement du secrétaire du comité d’entreprise en cas d’absence.

Si le secrétaire du CE est absent, qui rédigera l’ordre du jour avec le président ?

Plusieurs solutions pour remplacer le secrétaire du CE absent :

Le règlement intérieur du comité d’entreprise précise que le secrétaire adjoint remplacerait Remplacement du secrétaire du CE afin de préparer l'ordre du jourautomatiquement le secrétaire du comité d’entreprise en cas d’absence de celui-ci, c’est donc lui qui prépare l’ordre du jour de la réunion de Ce avec le président.

  • Dans le cas contraire, il faudra organiser le remplacement du secrétaire du CE au cours d’une réunion précédant l’absence du secrétaire, bien entendu c’est possible uniquement  si l’absence du secrétaire est prévisible.

Quelque soit la solution trouvée,  le président du comité d’entreprise ne peut pas fixer seul l’ordre du jour de la prochaine réunion.

Le secrétaire du CSE peut-il être aussi trésorier du CSE ?

La loi impose, pour les comités sociaux et économiques (CSE) mis en place dans les entreprises d’au moins 50 salariés, de désigner un secrétaire et un trésorier. Cependant, rien dans les textes légaux n’empêche à un même élu de cumuler ces deux fonctions.

Le Président refuse d’établir l’ordre du jour car aucune signature ne peut être apposée, en effet le secrétaire et le secrétaire adjoint sont absents

Lorsque le comité social et économique se réunit à la demande de la majorité de ses membres, les questions jointes à la demande de convocation sont inscrites à l’ordre du jour de la réunion (Art. L. 2315-31). Lorsque l’employeur et/ou le secrétaire refusent d’inscrire une question à l’ordre du jour, le CSE peut donc demander, à la majorité de ses membres, la tenue d’une réunion exceptionnelle à l’ordre du jour de laquelle cette question figurera. Ce texte permet ainsi la résolution d’un tel conflit sans recours à la saisine du juge des référés.

Existe-t-il un délai pour transmettre le PV de la réunion de CSE à l’employeur ?

Article D2315-26 du Code du travail :

A défaut d’accord prévu par l’article L. 2315-34, le procès-verbal est établi et transmis à l’employeur par le secrétaire du comité social et économique dans les quinze jours suivant la réunion à laquelle il se rapporte ou, si une nouvelle réunion est prévue dans ce délai de quinze jours, avant cette réunion.

Dans le cadre de la consultation prévue à l’article L. 1233-30, le procès-verbal est établi et transmis à l’employeur par le secrétaire du comité dans un délai de trois jours suivant la réunion à laquelle il se rapporte ou, si une nouvelle réunion est prévue dans ce délai de trois jours, avant cette réunion. Lorsque l’entreprise est en redressement ou en liquidation judiciaire, ce délai est d’un jour.

A défaut d’accord, le procès-verbal établi par le secrétaire du comité contient au moins le résumé des délibérations du comité et la décision motivée de l’employeur sur les propositions faites lors de la précédente réunion.

Le secrétaire du CSE doit il signer le PV ?

Aucun texte (code du travail ) n’exige que le Secrétaire du CSE signe le PV. Néanmoins, la signature du PV par le Secrétaire du CSE est recommandée. En signant, le Secrétaire du comité social et économique atteste ce qu’il a écrit et endosse la responsabilité des propos retenus.

Les suppléants invités peuvent-ils intervenir en réunion de CSE ?

Les suppléants peuvent s’exprimer librement, c’est le président du CSE qui anime la réunion. Refuser la parole à un élu suppléant constitue un délit d’entrave et est une cause d’annulation de la réunion et des décisions qui y ont été prises.

Les suppléants reçoivent les mêmes documents et les mêmes informations que les titulaires du CSE. Ils sont d’ailleurs tenus à la même obligation de secret  que les membres titulaires du CSE.

La rédaction du procès-verbal de la réunion du CSE est-il obligatoire ?

Toutes les décisions et délibérations votées lors des séances de la réunion du CSE doivent être consignées dans un procès-verbal, approuvé par l’instance lors de la séance suivante et communiqué aux salariés. Ne pas rédiger un procès-verbal de réunion peut conduire le secrétaire du CSE coupable de délit d’entrave.

Sans attendre la validation du PV, est-il possible de diffuser un compte rendu ?

En effet, il est possible de rédiger un compte rendu, néanmoins sur le terrain du contentieux, il n’a aucune force probante.

Le secrétaire est-il tenu d’accepter les modifications du PV de la réunion du CSE ?

La rédaction du procès-verbal est de sa seule responsabilité du secrétaire du CSE. Pour que les modifications figurent dans le procès-verbal de la séance dont l’approbation est en cours, elles doivent être validées par la majorité des membres présents. Si cette condition n’est pas remplie, alors le secrétaire n’est pas obligé de faire figurer les modifications au procès-verbal.

Les représentants syndicaux ont-ils le droit de voter pour nommer le secrétaire du CSE ?

Les représentants syndicaux sont exclus de ce vote.

Que faire si le président du CSE refuse d’inscrire une question à l’ordre du jour ?

Si les deux parties n’arrivent pas à négocier et trouver un compromis, le secrétaire du CE pourra saisir le juge des référés (Président du TGI) pour que celui-ci tente de résoudre la difficulté. Le juge pourra décider d’autoriser le président du CE à convoquer le comité sur la base de l’ordre du jour litigieux ou inviter les parties pour discuter et arrêter en commun sous son égide l’ordre du jour.

Si il s’agit d’une consultation obligatoire en vertu du code du travail, le secrétaire du CE peut obliger l’employeur à inscrire une consultation à l’ordre du jour si il constate que l’employeur n’a pas rempli son obligation, en lui faisant un rappel à la loi.

Existe t-il une norme de présentation du PV de la réunion du CSE ?

Non, il n’existe pas de présentation imposée du Pv de la réunion du CSE. Néanmoins, il nous semble important de faire apparaître les éléments suivants :

  • la date, le lieu et l’heure de la réunion
  • la liste des participants avec leur qualité et la liste des invités absents éventuellement remplacés par leurs suppléants
  • les différents points inscrits à l’ordre du jour de la réunion
  • ​la retranscription des échanges et débats
  • les propositions formulées par les différents membres
  • les informations formulées par l’employeur
  • le résultat des votes pour l’adoption des résolutions
  • les décisions adoptées par les membres

Nous proposons un modèle,  https://www.happyce.fr/modeles-de-lettres-gratuites/

Que faire si le secrétaire du CSE refuse d’inscrire une question à l’ordre du jour ?

Le refus par le secrétaire du CSE de contresigner un ordre du jour proposé par l’employeur ne constitue pas un délit d’entrave, même si ce refus a contraint l’employeur à recourir à une procédure de référé ( Cass. crim., 4 nov. 1997, no 96-85.631). En cas de désaccord avec le secrétaire du CSE, l’employeur ne peut en aucun cas fixer unilatéralement l’ordre du jour de la réunion du CES sous peine de sanctions.

Les dispositions du Code du travail, selon lesquelles l’ordre du jour de chaque séance du comité d’entreprise est arrêté par le chef d’entreprise et le secrétaire, impliquent une concertation et une élaboration en commun. A défaut d’accord, le juge des référés doit être saisi de la difficulté, l’une des parties ne pouvant unilatéralement arrêter l’ordre du jour, ni imposer à l’autre de signer celui qu’elle propose. Ne donne pas de base légale à sa décision la cour d’appel qui énonce que  » la seule façon pour le secrétaire du comité d’entreprise d’arrêter l’ordre du jour conjointement avec le chef d’entreprise est de contresigner l’ordre du jour proposé par ce dernier « , et retient que le refus de signer opposé par le secrétaire, qui a contraint l’employeur à introduire une action en référé, constitue l’élément matériel du délit d’entrave au fonctionnement régulier du comité d’entreprise.

 

Que faire si le vote du secrétaire du CSE fait apparaître une égalité de voix pour les candidats ?

En cas d’égalité de voix, c’est le candidat le plus âgé qui est élu (Cass. soc., 7 oct. 1982, no 81-15525 ; Cass. crim., 1er déc. 1987, no 85- 96612).

La désignation du secrétaire du CSE constitue une élection et en cas de partage des voix entre les candidats à ce poste, celui-ci, en l’absence d’une autre règle de départage prescrite par le règlement intérieur du CSE, doit revenir au plus âgé d’entre eux. Commet le délit d’entrave l’employeur qui, malgré un partage de voix, s’oppose à la désignation du candidat le plus âgé et fait ainsi obstacle au fonctionnement du CSE.

Le président peut-il participer à la désignation du secrétaire du CSE ?

La désignation du secrétaire du CSE a lieu lors de la première réunion du CSE. Le président peut participer à la désignation du secrétaire du CSE (Voir Cour de Cassation, Chambre sociale, du 10 juillet 1991, 88-20.411). Une clause du règlement intérieur du CSE ne peut le priver de ce droit. Si le règlement intérieur du CSE prévoit le contraire cela n’aura aucun effet, la clause est nulle.

Le secrétaire du CSE peut-il engager seul des dépenses ?

Le secrétaire du CSE applique les décisions du CSE, il ne possède pas le pouvoir d’engager les budgets. Si le secrétaire du CSE  souhaite engager les dépenses du CSE, il lui faut obtenir une délibération préalable. Aucune dépense non prévue et non votée ne peut être engagée par le secrétaire du CS E .

Néanmoins, il est possible de prévoir dans le règlement intérieur la possibilité pour le trésorier ou le secrétaire d’engager une dépense pour la gestion quotidienne, le montant de cette dépense est plafonné dans le règlement intérieur.

Dans une entreprise de moins de 25 salariés, la titulaire du CSE ayant démissionné, dois-je rester seule ou doit-on refaire des élections ?

Les entreprises comptant moins de 24 salariés sont sujettes à faire élire 2 élus, dont 1 titulaire ; à compter de 25 et dans la limite de 49 salariés, le nombre de sièges est doublé.

Dans le cas de moins de 24 salariés, le suppléant devient titulaire. Le remplacement du titulaire par le suppléant est automatique : légalement, il n’y a pas de formalités à accomplir et aucune élection à organiser.

Que se passe-t-il si un élu suppléant quitte ses fonctions ?

La loi ne prévoit pas le remplacement des suppléants. Cependant, il est possible de prévoir ce remplacement par une stipulation conventionnelle ou une disposition du protocole préélectoral (Cour de cassation, chambre sociale, 3 octobre 2007 n° 05-43.940).

Le trésorier a-t-il obligation de remettre les documents 3 jours avant la réunion d’approbation des comptes du CSE ?

Les comptes annuels du CSE (ou, pour les petits comités, les documents comptables) sont arrêtés, selon des modalités prévues par son règlement intérieur, par des membres élus désignés par lui. Ils sont ensuite approuvés, dans les 6 mois de la clôture de l’exercice, par les membres élus du CSE réunis en séance plénière, ce délai pouvant être prolongé à la demande du CSE par le président du tribunal judiciaire statuant sur requête.

Au plus tard 3 jours avant cette réunion, les membres du CSE chargés d’arrêter les comptes doivent les communiquer aux membres du comité accompagnés d’un rapport d’activité et de gestion. Comptes et rapport sont également portés, par tout moyen, à la connaissance des salariés de l’entreprise. Selon nous, cette communication a lieu après approbation des comptes.

La réunion d’approbation des comptes porte sur ce seul sujet et fait l’objet d’un procès-verbal spécifique.

Sources :

Que faire si le secrétaire est absent à la réunion du CSE ?

Le règlement intérieur du CSE peut prévoir la désignation permanente d’un secrétaire adjoint chargé d’établir le procès-verbal en l’absence du secrétaire. Si le CSE n’a pas de secrétaire adjoint, le CSE devra désigner, au début de la réunion, par un vote majoritaire, un secrétaire de séance qui établira le procès-verbal.

Qui décide de l’engagement des dépenses au sein du CSE ?

Un seul membre, par exemple le trésorier ou le secrétaire du comité social et économique, ne peut décider seul des actions à poursuivre par le comité. Les décisions appartiennent à la majorité des membres du comité social et économique qui s’expriment dans le cadre du vote. L’article L. 2315-32 du Code du travail précise que les résolutions sont prises à la majorité des membres présents.

Qui peut consulter les pièces comptables du CSE ?

Le trésorier doit communiquer à tout membre du CSE e qui en fait la demande les archives et les documents comptables. En effet, les membres du CSE ont accès aux archives et documents comptables du CSE (les comptes annuels et les pièces justificatives qui s’y rapportent, sont conservés pendant 10 ans à compter de la date de clôture de l’exercice auquel ils se rapportent.

L’employeur, en sa qualité de président du CSE, a accès, comme tous les autres membres, aux archives et aux documents comptables dudit comité.

Les suppléants au CSE peuvent-ils accéder aux documents comptables du SCE ?

Oui, les suppléants peuvent pleinement accéder aux documents comptables du CSE afin de donner un avis éclairé sur les décisions à prendre, soit pour contrôler la bonne exécution des décisions prises.

Le trésorier peut-il être révoqué ?

Le trésorier peut être révoqué, à tout moment, par le CSE. Les conditions de cette révocation sont prévues par le règlement intérieur du CSE ou le procès verbal de la réunion relative à sa nomination. Le trésorier qui perd son mandat ne perd pas pour autant la qualité de membre du CSE.

Le trésorier peut-il engager seul des dépenses ?

Le trésorier applique les décisions du CSE, il ne possède pas le pouvoir d’engager les budgets. Si le trésorier souhaite engager les dépenses du CSE, il lui faut obtenir une délibération préalable. Aucune dépense non prévue et non votée ne peut être engagée par le trésorier.

Néanmoins, il est possible de prévoir dans le règlement intérieur la possibilité pour le trésorier ou le secrétaire d’engager une dépense pour la gestion quotidienne, le montant de cette dépenses est plafonné dans le règlement intérieur.

Le trésorier bénéficie-t-il d’un crédit d’heures supplémentaires ?

Aucun crédit d’heures supplémentaires ne lui est alloué pour le temps qu’il passe aux fonctions de trésorier.

Remplacement du trésorier du CSE

Remplacement du trésorier du CSE

Le remplacement du trésorier du CSE :

remplacement du trésorier du CSELe code du travail ne prévoit rien en ce qui concerne le remplacement du trésorier du CSE. Attention le trésorier adjoint ne remplace pas automatiquement le trésorier en cas de départ de celui-ci. Il est nécessaire de procéder à un nouveau vote à moins que le règlement intérieur du CSE ne le précise expressément.

Les "grands" CSE  règlent le problème de l'absence du trésorier en se dotant d'un service comptable et financier qui assure la gestion courante.

Organisation comptable des moyens Comité d’Entreprise :

Organisation comptable des moyens Comité d’Entreprise :

Les Comités d’Entreprise de taille moyenne :

Intérêt bancaire du compte de fonctionnement du Comité d'EntrepriseLes CE de taille moyenne, qui peuvent appliquer une comptabilité simplifiée, sont ceux qui, à la clôture de l’exercice, ne dépassent pas au moins deux des trois critères suivants :

  • Employer 50 salariés
  • Avoir 3,1 millions d’euros de ressources annuelles
  • ou 1,55 million d’euros total du bilan.

Les CE de de taille moyenne devront remplir les obligations suivantes :

Présentation simplifiée de leurs comptes (bilan, compte de résultat, annexe comptable) :

I. ― Le comité d'entreprise est soumis aux obligations comptables définies à l'article L. 123-12 du code de commerce. Ses comptes annuels sont établis selon les modalités définies par un règlement de l'Autorité des normes comptables.

II. ― Le comité d'entreprise dont le nombre de salariés, les ressources annuelles et le total du bilan n'excèdent pas, à la clôture d'un exercice, pour au moins deux de ces trois critères, des seuils fixés par décret peut adopter une présentation simplifiée de ses comptes, selon des modalités fixées par un règlement de l'Autorité des normes comptables, et n'enregistrer ses créances et ses dettes qu'à la clôture de l'exercice.

Code du travail - Article L2325-45 et Règlement de l'Autorité des normes comptables N° 2015-01 du 2 avril 2015.

 

Intervention obligatoire d’un expert-comptable pour valider les comptes, dont le coût s’impute sur le budget de fonctionnement :

Le comité d'entreprise dont les ressources annuelles excèdent le seuil prévu à l'article L. 2325-46 et qui n'excède pas, pour au moins deux des trois critères mentionnés au II de l'article L. 2325-45, des seuils fixés par décret confie la mission de présentation de ses comptes annuels à un expert-comptable. 

Le coût de la mission de présentation de ses comptes est pris en charge par le comité d'entreprise sur sa subvention de fonctionnement.

 Code du travail - Article L2325-57.

Le bilan :

Le bilan est une « photographie » du patrimoine du Comité d'Entreprise à la date de clôture de l'exercice ( généralement le 31 décembre de chaque année), on y retrouve ce que le comité d'entreprise possède (l'actif) et ce que le Comité d'
Entreprise doit (le passif). Le bilan et le compte de résultat des Comités d'Entreprise bénéficiant d’une présentation simplifiée de leurs comptes annuels en application  du II de l’article L. 2325-45 du code du travail, ils doivent présenter au minimum les rubriques et les postes fixés dans les modèles suivants. 

BILAN SIMPLIFIE AVANT RÉPARTITION
ACTIF PASSIF
   Brut  Amortissements dépréciations Net N  Net N-1    Net N  Net N-1
  • Actifs incorporels
  • Actifs corporels
  • Actifs financiers

Actif immobilisé (I)

       

Fonds propres "Attributions économiques et professionnelles" (a)

  • Fonds propres sans droit de reprise
  • Écarts de réévaluation sur biens sans droit de reprise
  • Réserves
  • Report à nouveau
  • Résultat de l'exercice
  • Écarts de réévaluation sur biens avec droit de reprise
  • Subventions d'investissement
  • Provisions réglementées
   
  • Stocks et fournitures
  • Créances
       

 Fonds propres "Activités sociales et culturelles" (b)

  • Fonds propres sans droit de reprise
  • Écarts de réévaluation sur biens sans droit de reprise
  • Réserves
  • Report à nouveau
  • Résultat de l'exercice
  • Écarts de réévaluation sur biens avec droit de reprise
  • Subventions d'investissement
  • Provisions réglementées
  • Fonds propres (I)= (a)+(b)
   
Actif circulant (II)          Provisions pour risques et charges (II)    
Disponibilités (III)          Fonds dédiés (III)    
         
  • Dettes financières
  • Autres dettes

Total (IV)

   
 Comptes de régularisation (IV)          Comptes de régularisation (IV)    
 TOTAL (I)+(II)+(III)+(IV)           TOTAL (I)+(II)+(III)+(IV)     

Le compte de résultat simplifié :

Le compte de résultat est un document comptable synthétisant l'ensemble des charges et des produits du comité d'entreprise, pour une période donnée, appelée exercice comptable. Le compte de résultat est un document de synthèse, faisant partie des états financiers, et ayant pour fonction d'indiquer la situation du Comité d'Entreprise. Le bilan et le compte de résultat des Comités d'Entreprise bénéficiant d’une présentation simplifiée de leurs comptes annuels en application  du II de l’article L. 2325-45 du code du travail, ils doivent présenter au minimum les rubriques et les postes fixés dans les modèles suivants.

Le compte de résultat des comités d'Entreprise fait apparaître des charges et produits enregistrés selon leur nature en distinguant deux sections :

  • - La section « Activités Economiques et Professionnelles » enregistrant les opérations relevant des attributions économiques définies à l’article   L.2323-1 du code du travail;
  • - La section « Activités Sociales et Culturelles » enregistrant les opérations relevant des attributions en matière d’activités sociales et culturelles définies aux articles L.2323-83 à L.2323-85 du code du travail.

Pour les produits et charges relevant des deux sections, les modalités de détermination des clés de répartition doivent être mentionnées dans l’annexe des comptes.

COMPTE DE RÉSULTAT SIMPLIFIE
 

Section

"Attributions économiques et professionnelles"

Section

"Activités sociales et culturelles"

  N N-1 N N-1
Subvention de fonctionnement        
Contribution de l’entreprise        
Autres subventions        
Participation des salaries        
Autres produits        
Transferts de charges        
Reprises des amortissements, dépréciations et provisions        
Produits d'exploitation (I)        
Produits financiers (II)        
Produits exceptionnels (III)        
Report de ressources non utilisées des exercices antérieurs (IV)        
TOTAL I+II+III+IV        
Achats        
Autres charges externes        
Impôts, taxes et versements assimilés        
Charges de personne        
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions        
Charges d'exploitation (I)        
Charges financières (II)         
Charges exceptionnelles (III)        
Engagements à réaliser sur ressources affectées (IV)        
TOTAL I+II+III+IV        
         
Résultat (excédent ou déficit)        

Annexe des comptes moyens et gros CE :

Annexe des comptes annuels des moyens et gros CELe règlement du CRC n°99-01 et ANC n°2014-03 indique les informations à fournir dans l'annexe des comptes annuels.

  • Règles et méthodes comptables (Art. 831-1 du règlement) ;
  • Informations relatives aux opérations inscrites au bilan et au compte de résultat (Art. 831-2 du règlement) ;
  • Informations relatives aux opérations non inscrites au bilan (Art. 831-4 du règlement) ;

En plus des informations à mentionner dans l’annexe des comptes annuels selon les dispositions des règlements CRC n°99-01 et ANC n°2014-03, les comités mentionnés à l’article 1er fournissent :

  • Le montant des ressources perçues au cours de l’exercice. Pour un Comité d’Entreprise, le total des ressources peut être présenté sous forme du tableau suivant :
Ressources de l’exercice
Subvention de fonctionnement reçue de l’employeur +
- Reversement de subvention au comité central d’entreprise ou au comité interentreprises -
Contribution reçue de l’employeur +
- Reversement de contribution au comité central d’entreprise ou au comité interentreprises -
Sommes précédemment versées par l’employeur aux caisses d’allocations familiales ou organismes analogues +
Remboursement par l’employeur des primes d’assurances (responsabilité civile) +
Cotisations facultatives des salariés +
Autres subventions reçues des collectivités publiques ou des organisations syndicales +
Dons et legs +
Recettes procurées par les manifestations +
Revenus des biens meubles et immeubles +
TOTAL DES RESSOURCES =

Pour un comité central d’entreprise, le total des ressources correspond à la somme des ressources versées par les comités d’établissement et des ressources que le comité perçoit en propre.

Pour un comité interentreprises, le total des ressources correspond à la somme des ressources versées par les entreprises pour permettre le fonctionnement du comité, des sommes versées par les comités d’entreprise pour les activités sociales et culturelles leur incombant et des ressources que le comité interentreprises reçoit en propre.

  • Des informations relatives aux modalités de détermination des clés de répartition utilisées pour ventiler les charges communes aux deux sections.

Des informations au titre des transactions significatives effectuées pendant l’exercice dans le cadre de l’exercice de ses missions. Ces informations sont présentées sous la forme du tableau suivant :

Nom de l’entité Secteur d’activité Entité liée Détention capitalistique Flux de l’exercice Convention écrite Entité incluse dans le périmètre de consolidation Observations / Informations sur la nature des transactions
    Oui/ non Oui/ non Existence d’une convention Oui/ non Durée Oui/ non
                 
                 
                 
                 
Paiement des factures par le trésorier du Comité d’Entreprise :

Paiement des factures par le trésorier du Comité d’Entreprise :

Article archive concernant le comité d'entreprise avec le 01/01/2020

Le trésorier du comité d'entreprise paye les factures émissent par les prestataires du comité d'entreprise.

Accord de participationLe trésorier doit contrôler si les montants, qui apparaissent sur les factures, sont cohérents avec les différentes modalités négociées. Le trésorier paye ses différents factures avec les moyens de payement mis à sa disposition (chèques, virement, etc). Généralement, un autre élu dispose de l'autorisation de signature des chèques. En règle générale il s'agit du secrétaire du comité d'entreprise ou du trésorier adjoint. En effet, en cas d'absence du trésorier il ne faut pas paralyser le comité d'entreprise et être en capacité de gérer les affaires courantes. Le président du comité d'entreprise ne peut pas exiger de disposer de la signature des chèques, il n'a aucun droit en la matière.

Une fois la facture contrôlée et validée, elle est enregistrée en tant qu’achat dans la comptabilité du Comité d'Entreprise. La facture est alors payée par le trésorier (chèque, virement, carte, etc.).

La facture doit aussi être contrôlée afin de vérifier qu’elle ne comporte pas d’erreurs au niveau des conditions négociées avec le fournisseur, sur les quantités facturées ; la facture reçue correspond bien à une dépense votée par le Comité d'Entreprise ; la facture doit comprendre des informations obligatoires :

 

Mentions générales obligatoires pour toutes les factures
Mentions Commentaires
Date d'émission de la facture Date à laquelle elle est établie
Numérotation de la facture Numéro unique basé sur une séquence chronologique continue, sans rupture. Il est possible d'émettre des séries distinctes, utilisant par exemple un préfixe par année (2014-XX) ou par année et mois (2014-01-XX).
Date de la vente ou de la prestation de service Jour effectif de la livraison ou de la fin d'exécution de la prestation
Identité de l'acheteur Nom (ou dénomination sociale) et adresse (sauf opposition de sa part, pour un particulier)
Identité du vendeur ou prestataire*
  • Nom et prénom d'un entrepreneur individuel (suivi éventuellement de son nom commercial)
  • dénomination sociale d'une société (suivie du numéro Siren ou Siret)
  • numéro RCS pour un commerçant, suivi du nom de la ville où se trouve le greffe d'immatriculation
  • numéro au Répertoire des métiers pour un artisan (n° Siren + RM + n° du département d'immatriculation)
  • adresse du siège social (et non de l'établissement)
  • si l'entreprise est une société, mention de la forme juridique (EURL, SARL, SA, SNC, SAS) et du montant du capital social
Adresse de livraison Peut être différente de celle de l'acheteur
Numéro individuel d'identification à la TVA du vendeur et du client professionnel, seulement si ce dernier est redevable de la TVA (auto-liquidation) Sauf pour les factures d'un montant total HT inférieur ou égal à 150 €
Désignation du produit ou de la prestation
  • Nature, marque, référence, etc. des produits
  • Prestation : ventilation des matériaux fournis et de la main-d'œuvre
Décompte détaillé de chaque prestation et produit fourni Détail en quantité et prix (facultatif si la prestation de service a fait l'objet d'un devis préalable, descriptif et détaillé, accepté par le client et conforme à la prestation exécutée)
Prix catalogue Prix unitaire hors TVA des produits vendus ou taux horaire hors TVA des services fournis
Majoration éventuelle de prix Frais de transport, d'emballage...

Taux de TVA légalement applicable

Montant total de la TVA correspondant

Si les opérations sont soumises à des taux de TVA différents, il faut faire figurer sur chaque ligne le taux correspondant
Réduction de prix Rabais, ristourne, ou remise acquise à la date de la vente ou de la prestation de service et directement liée à cette opération, à l'exclusion des escomptes non prévus sur la facture
Somme totale à payer hors taxe (HT) et toutes taxes comprises (TTC)  
Date ou délai de paiement
  • Date à laquelle le règlement doit intervenir
  • Conditions d'escompte en cas de paiement anticipé
  • En cas d'absence d'escompte, mentionner sur la facture : Escompte pour paiement anticipé : néant)
Taux des pénalités de retard Exigibles en cas de non-paiement à la date de règlement (les pénalités de retard sont exigibles sans qu'un rappel soit nécessaire)
Mention de l'indemnité forfaitaire de 40 € Pour frais de recouvrement, en cas de retard de paiement

* Si l'entreprise est en cours d'immatriculation, la facture doit être établie au nom de la société, avec la mention « Siret en cours d'attribution », et non au nom du créateur, sous peine de rejet de la déduction de la TVA.

Une fois la facture réglée, elle est classée et archivée pour une période de 10 ans.

La double signature des élus pour payer les factures du Comité d'Entreprise :

De nombreuses Comités d'Entreprise prévoient dans leur règlement intérieur qu’en cas de dépense supérieure à un certain montant, ( exemple 300 euros)  celle-ci doit être effectuée par un chèque comportant obligatoirement une double signature (par exemple, le trésorier du Comité d'Entreprise et le secrétaire). Cette précaution permet d’engager la responsabilité de l'élu qui aurait initié seul une dépense nécessitant la double signature. Le recours à la double signature est donc l'un des moyens de gérer les risques, cependant cela n'est pas obligatoire mais conseillé.

La tenue de la comptabilité du Comité d’Entreprise :

La tenue de la comptabilité du Comité d’Entreprise :

Qu’est-ce que la tenue comptable du Comité d’Entreprise ?

La tenue de la comptabilité du Comité d'Entreprise :La tenue comptable ou tenue de la comptabilité consiste à enregistrer toutes les pièces comptables (factures d’achat ou de vente, participations des bénéficiaires aux activités, notes de frais…) du comité d’entreprise.

L’objectif de la tenue de comptabilité du Comité d’Entreprise :

Le but de la tenue comptable est double :

  • Justifier de l’utilisation des fonds versés par l’entreprise.
  • répondre aux obligations légales.

La tenue comptable peut être faite au sein du comité d’entreprise par le trésorier ( ou sous la responsabilité de celui-ci) ou confiée à un cabinet d’expertise-comptable.
La tenue comptable n’est pas très difficile mais elle exige un minimum de rigueur et d’organisation et implique la collecte et l’émission systématique des pièces justificatives. En effet, les pièces comptables sont les premiers éléments examinés lors d’un contrôle financier (interne ou externe).

Il existe plusieurs types de comptabilité pour les Comités d’Entreprise :

Il existe deux types de comptabilité : la comptabilité recettes/dépenses, souvent appelée « comptabilité de trésorerie » et la comptabilité classique créances/dettes également appelée « comptabilité d’engagement ».

1 – La comptabilité de trésorerie :

En comptabilité de trésorerie, on enregistre les recettes (ventes) et les dépenses (achats) au fur et à mesure de leurs réalisations, par l’intermédiaire d’une seule écriture.

Exemple de trois écritures :

Date Libellé de l’écriture Recettes Dépenses Ventilation budgétaire
06/04/2016 Achat 100 chèques cinéma   750.00 € Culture-Ciné
07/04/2016 Vente de 10 chèques à Mr Dupont 50,00 €   Culture-Ciné
08/05/2016 Vente de 5 chèques à Madame Rob 25,00 €   Culture-Ciné

C’est simple, rapide et efficace. En dessous de 153 000 € de ressources, le Comité pourra se contenter d’un livre de dépenses et de recettes de ce type, complété en fin d’année d’une information sur son patrimoine. La comptabilité de trésorerie peut simplement se tenir manuellement ou informatiquement.

Danger du tableur pour tenir la comptabilité du comité d’entreprise :

Les règlements comptables imposent d’enregistrer les écritures comptables chronologiquement sans rature ni surcharge. Avec pour les systèmes informatiques un mécanisme garantissant que l’on ne peut modifier une écriture après sa validation.

La Direction Générale des Finances Publiques rappelle à ce sujet “Il est tout d’abord observé que la tenue d’une comptabilité doit notamment permettre d’assurer le caractère intangible et l’irréversibilité des écritures imposée par le plan comptable général. Pour les comptabilités tenues sous format papier, ce principe est assuré par l’absence de tout blanc ou altération. Pour les comptabilités tenues au moyen de systèmes informatisés, ce principe est garanti par une procédure de validation qui interdit toute modification ou suppression de l’enregistrement. Or le logiciel Excel ou les “tableurs” d’une autre marque ne permettent pas cette validation. Dans la mesure où ils ne permettent pas de garantir l’intangibilité et l’irréversibilité des écritures validées, l’utilisation de ces logiciels n’est pas conforme aux prescriptions du plan comptable général. Ces prescriptions s’appliquent aux contribuables exerçant une activité industrielle et commerciale, agricole ou non commerciale.”

En effet, un simple tableur permet d’insérer, de modifier et de supprimer des lignes quand on le souhaite… Un tableur répond donc moins bien qu’un simple cahier aux règles de base de la tenue d’une comptabilité, dans le cas d’un cahier « l’absence de blanc » permet de contrôler l’absence de modification.

2 – La comptabilité d’engagement :

La comptabilité d’engagement est une méthode d’enregistrement comptable par laquelle les recettes et les dépenses sont comptabilisées lesquelles sont constatées (recettes) ou engagées (dettes) même si elles se rapportent à des opérations qui ne se sont pas payées sur le plan financier. Elle s’oppose à la comptabilité de trésorerie, méthode dans laquelle les opérations ne sont comptabilisées que lorsqu’elles ont généré un flux financier, c’est-à-dire lorsqu’elles ont été encaissées ou payées.

En pratique, elle consiste à enregistrer toutes les pièces justificatives à au jour d’établissement de celles-ci :

  • Les factures d’achats et de ventes sont comptabilisées à leur date de facture,
  • Les encaissements et paiements sont comptabilisés à leur date d’émission (ou date d’effet),
  • Les salaires et charges sociales sont comptabilisés à chaque fin de mois.

L’enregistrement des pièces ou la saisie comptable :

La saisie comptable est l’opération manuelle qui consiste à affecter dans les comptes du comité d’entreprise les mouvements comptables constatés (prestations versées au salariés, règlement des factures fournisseurs, dépenses du budget de fonctionnement.). Toutes les opérations sont saisies dans un document qui s’appelle « le journal » et qui répertorie par ordre chronologique les différentes opérations : achat, vente, banque, caisse…

Contenu du rapport annuel d’activité et de gestion :

Contenu du rapport annuel d’activité et de gestion :

Voici un tableau qui synthétise les éléments à intégrer dans le rapport annuel d’activité et de gestion en fonction de la taille du comité d’entreprise.

Informations à présenter Petit CE Moyens et Gros CE
 1 – Organisation du comité d’entreprise 
 Nombre de sièges légal ou conventionnel :  
 Nombre d’élus :
 Effectif de salariés du comité ( le cas échéant) :
 Nombre et nature des commissions du comité :
 Organigramme des services du comité :
2° L’utilisation de la subvention de fonctionnement :
 a) Les activités d’expertise et les missions économiques :    
 Honoraires des experts rémunérés par le comité    
Rémunération des salariés du comité
 Frais de documentation
Frais de déplacement
b) Les dépenses relatives à la formation économique des élus :    
Frais de formation
Frais de transport
Frais d’hébergement
 c) Les dépenses de communication avec les salariés de l’entreprise :    
 d) Les autres frais de fonctionnement :      
 e) Le montant éventuellement versé au comité central d’entreprise :      
  3° L’utilisation des ressources liées aux activités sociales et culturelles : 
Etat simplifiée des dépenses et des recettes reprenant les informations figurant dans un modèle établi par l’Autorité des normes comptables :  
a) Le descriptif et lieu de réalisation de ces activités en distinguant, le cas échéant :    
Celles gérées directement par le comité :    
Celles à la gestion desquelles il participe + le montant délégué :    
Celles dont il a délégué la gestion + le montant délégué :    
b) Les éléments d’analyse portant sur les écarts entre le budget prévisionnel et le budget réalisé :  
c) Les données afférentes aux diverses prestations proposées au titre des activités et à leurs bénéficiaires :
  4° La description et l’évaluation du patrimoine :
L’état de synthèse simplifié relatif à son patrimoine et à ses engagements défini par un règlement de l’Autorité des normes comptables :    
Acquisitions, cessions, stocks, trésorerie, placements, etc…  
5° Les engagements en cours et les transactions significatives :
Les informations relatives aux transactions significatives qu’il a effectuées :