Les accidents de la route sur le trajet domicile-travail ou lors de déplacements professionnels sont la 1re cause de mortalité au travail.

Les accidents de la route sur le trajet domicile-travail ou lors de déplacements professionnels sont la 1re cause de mortalité au travail.

Le risque routier professionnel est resté en 2020 un risque professionnel majeur : les accidents routiers professionnels (accidents survenus pendant le trajet travail-domicile et accidents survenus dans le cadre d’un déplacement professionnel dits « accident de mission ») sont la première cause de mortalité au travail.

356 personnes ont ainsi été tuées en 2020, contre 406 personnes en 2019, cette diminution s’expliquant par les effets de la crise sanitaire liée au Covid-19. Ces accidents ont représenté 31% des accidents du travail mortels.

Au total, 49 828 personnes ont été victimes d’un accident de la route lié au travail, dont 11 656 d’un accident dans le cadre d’un déplacement professionnel (accident de mission). Ce chiffre est en recul de 18% pour les accidents de mission et de 11 % pour les accidents de trajet entre le travail et le lieu de domicile.

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Obligation d’ouvrir deux comptes bancaires pour gérer le CSE

Obligation d’ouvrir deux comptes bancaires pour gérer le CSE

C’est étonnant, il n’y a toujours pas d’obligation légale ou réglementaire pour un CSE d’ouvrir deux comptes bancaires pour recevoir ces deux budgets ! Pour autant, cette option est vivement recommandée pour faciliter le pilotage des deux budgets et pour présenter les comptes annuels. En effet,  depuis 2015, la loi impose au CSE d’établir des comptes annuels (Article L. 2315-64 du code  du travail).

Par ailleurs, les  comptes annuels du CSE doivent être établis conformément aux modalités établies par le règlement de l’ANC, l’Autorité des normes comptables. Hors, l’ANC fait bien référence aux comptes bancaires de l’instance, des comptes au pluriel, sans ambiguïté. L’autorité recommande donc l’ouverture pour chaque budget de l’instance d’un compte séparé. C’est une recommandation, et non pas une obligation.

Soulignons que le CSE doit être rigoureux dans la tenue de ses comptes, et qu’il doit toujours veiller à respecter le principe de dualité, ou de séparation, des deux budgets, celui de fonctionnement et celui des activités sociales et culturelles. Les attributions d’un comité social et économique sont de deux catégories :

  • Les attributions économiques et professionnelles (AEP) mentionnées à l’article L. 2312-8 du code du travail ;
  • Les attributions en matière d’activités sociales et culturelles (ASC) mentionnées à l’article L. 2312-78 du code du travail.

Ces deux catégories d’attributions sont gérées séparément et leurs budgets ne sont pas fongibles.

L’ouverture de deux comptes facilite également la tenue des comptes sur un logiciel de comptabilité :

  • Suivi des attributions du CSE indépendamment,
  • Rapprochement bancaire par budget,
  • Pas de virement de compte à compte à effectuer et de risques d’erreurs.

> Sources : Date: 27 octobre 2021

L’Autorité des normes comptables a  ainsi procédé à une actualisation des trois règlements applicables aux comités d’entreprise pour les adapter à l’environnement légal et réglementaire des comités sociaux et économiques, à savoir :
– d’une part les évolutions issues du code du travail applicables aux comités sociaux et économiques (qui ont remplacé les comités d’entreprise),
– d’autre part, les évolutions des règlements comptables auxquels ils se rattachent actuellement en vigueur.
En conséquence, les nouveaux règlements applicables aux comités sociaux et économiques ne comportent pas de modification notable par rapport aux règlements applicables aux comités d’entreprise.

 

Que faire si votre employeur refuse le télétravail ?

Que faire si votre employeur refuse le télétravail ?

Les représentants du CSE peuvent saisir l’inspection du travail :

Si une entreprise refuse d’accorder des jours de télétravail à ses salariés alors que leurs tâches quotidiennes sont réalisables à distance, les travailleurs craignant pour leur santé peuvent en premier lieu solliciter le CSE (comité social et économique) de leur entreprise. Les représentants des salariés pourront alors saisir l’inspection du travail, qui interviendra dans un délai plus ou moins long selon le nombre de demandes à traiter. S’il n’y a pas de représentants du personnel dans votre entreprise, vous pouvez contacter directement (et anonymement) l’inspection du travail. “L’inspecteur se rend dans l’entreprise, et s’il constate que rien n’a été fait pour assurer la santé des salariés, il peut mettre en demeure l’employeur de prendre les mesures adéquates”.
 
Dans le cas où la situation n’évolue pas, l’inspecteur pourra signaler le cas au parquet, qui sera mis entre les mains d’un juge pénal pour “mise en danger de la vie d’autrui”. Et si le projet de loi sur le pass vaccinal est voté dans les jours à venir, l’inspection du travail pourra prononcer une amende allant jusqu’à 1.000 euros par salarié, dans la limite de 50.000 euros par entreprise ne respectant pas le protocole sanitaire.
Un salarié estimant que les risques qu’il encourt pour sa santé sont trop importants peut également exercer son droit de retrait. “Si l’employeur ne distribue pas de masque, n’espace pas les postes ou encore laisse manger les salariés tous ensemble dans la salle de réunion, le salarié peut arrêter de venir travailler en attendant que les mesures adéquates soient prises”, détaille Corinne Metzger. S’il décide d’exercer son droit de retrait, le salarié doit saisir le CSE ou l’inspection du travail dans les vingt-quatre heures. Durant le droit de retrait, les salaires sont dûs, et l’employeur ne peut en être exonéré seulement si le juge considère que le droit de retrait du salarié est manifestement abusif. Mais selon les différentes observations, les droits de retrait pour non-application du télétravail ont peu de chance d’aboutir. “Il faut vraiment qu’il y ait un danger grave et imminent.
 

Le principe d’égalité de traitement au travail :

Enfin, les salariés sont en droit d’attaquer leur employeur s’ils subissent ce qu’on appelle “une inégalité de traitement”, car les mêmes règles doivent s’appliquer aux salariés étant dans la même situation. “Si un salarié constate qu’un de ses collègues bénéficie de plus de jours de télétravail, alors que les conditions de travail et d’emploi sont identiques, il peut mettre en avant une rupture d’égalité de traitement”.

L’affaire sera alors portée devant le conseil des prud’hommes. En revanche, il est possible qu’au sein de la même entreprise, certains postes soient considérés comme étant télétravaillables et d’autres non. Un nombre différent de jours de télétravail octroyés ne sera alors pas considéré comme une inégalité de traitement. “Si le télétravail n’est pas imposé dans la loi par le législateur, c’est qu’il se fait dans un cadre de proximité. Il n’y a que l’employeur, en dialoguant avec le CSE, qui peut définir les postes télétravaillables.
Evaluation des ordonnances travail, décembre 2021

Evaluation des ordonnances travail, décembre 2021

Les ordonnances de 2017 ont fusionné les instances (délégués du personnel, comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), comité d’entreprise) en une seule, le CSE, au sein duquel est instaurée une commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) pour les entreprises de plus de 300 salariés.

Accord préélectoral élections du comité d'entrepriseUn rapport remis mi-décembre a brossé un tableau en demi-teinte de la réforme, listant un certain nombre de conséquences contre-productives :

  • allongement des réunions et des ordres du jour pour traiter l’ensemble des sujets,
  • moindre engagement des élus,
  • manque d’articulation entre le CSE et les commissions,
  • difficulté de traitement des questions de santé et sécurité au travail”.

Par accord, les employeurs pouvaient décider avec les partenaires sociaux de l’entreprise, la création de représentants de proximité, mais cela était facultatif… Moins de 5% des entreprises possèdent des représentants de proximité

Seules 20% des nouvelles instances ont été mises en place par voie d’accord, aboutissant à une application à minima des nouvelles règles en matière de dialogue social.

75% des salariés étaient couverts en 2017 par un CHSCT, ils ne sont plus que 46% à l’être aujourd’hui par une CSSCT, et ces questions de santé et sécurité au travail sont souvent reléguées à la fin de l’ordre du jour des CSE.

Voir le rapport entier

Le périmètre du CSE n’est pas le seul pertinent pour la désignation du délégué syndical !

Le périmètre du CSE n’est pas le seul pertinent pour la désignation du délégué syndical !

Un syndicat peut-il désigner un délégué syndical dans un périmètre différent que celui prévu par l’accord relatif à la mise en place du CSE ?

Dans cette affaire, un accord collectif a été signé regroupant les différents établissements de l’entreprise au sein de 5 établissements distincts pour la mise en place du CSE. Un syndicat a désigné une déléguée syndicale (DS) au sein d’un périmètre plus restreint, en l’occurrence, celui d’un site anciennement considéré comme un établissement distinct.

En conséquence, l’entreprise a saisi le tribunal judiciaire d’une demande d’annulation de cette désignation.

L’article L 2143-3 du Code du travail permet au syndicat de désigner un délégué syndical sur un périmètre plus restreint, dès lors que des salariés placés sous la direction d’un représentant de l’employeur constituent une communauté de travail ayant des intérêts propres, susceptibles de générer des revendications communes et spécifiques. Ces dispositions sont d’ordre public : un accord collectif peut les assouplir, mais pas les écarter (Cass. soc. 31-5-2016 no 15-21.175 FS-PB : RJS 8-9/16 no 573).

C’est ce que confirme l’arrêt du 29 septembre 2021, avec une précision supplémentaire : les dispositions de l’article L 2143-3 du Code du travail ne peuvent être contournées ni par un accord collectif de droit commun, ni par l’accord d’entreprise prévu par l’article L 2313-2 du même Code déterminant le nombre et le périmètre des établissements distincts pour la mise en place du CSE et des CSE d’établissement.

Pour résumer, il importe peu qu’un accord ait fixé le périmètre des établissements distincts au sens du CSE, ou encore qu’il ait déterminé le niveau de désignation des délégués syndicaux, les syndicats représentatifs conservent la faculté de désigner un DS en présence d’une communauté de travail et d’un représentant de l’employeur.

Source : Cour de cassation, civile, Chambre sociale, 29 septembre 2021, 20-15.870

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